En ce début de semaine, deux bonnes nouvelles :
* Notre roman Les mots d'Hélio remporte son sixième prix : Prix littéraire des Collégiens Marguerite Audoux.
.Le prix Marguerite-Audoux des collèges est un prix littéraire que les collégiens du Cher et la Ligue de l'enseignement du Cher décernent à l'instar des membres du jury du prix national, à un ouvrage de littérature de jeunesse récemment publié et dont le thème ou l'univers rejoignent ceux de Marguerite Audoux, une romancière française née dans le Cher qui remporta le Prix Fémina en 1910.
Yaël et moi rencontrerons les collégiens à Bourges au mois de juin, si tout va bien d'ici là.
Michel Yell découvre que Marguerite Audoux écrit ses souvenirs. Par l'entremise de Frantz Jourdain, père de Francis Jourdain, Michel Yell présente le manuscrit de Marguerite Audoux à Octave Mirbeau. Celui-ci règne en maître dans la République des Lettres. Il est alors dépressif, et fait comprendre à Michel Yel qu’il n’est, pour l’heure, plus prêt à défendre quiconque. Il prend cependant le manuscrit, commence à le lire, et le termine avec enthousiasme pour ensuite aller le proposer aux éditeurs.
Le roman est publié sous le titre de Marie Claire. Il est présenté pour le prix Goncourt3. Il reçoit le Prix Femina le . Les ventes dépassent les cent mille exemplaires. Il est traduit en allemand, en anglais, en espéranto, en russe, en catalan, en suédois, en espagnol, en danois, en slovène.
Dix ans plus tard, en 1920, L’Atelier de Marie-Claire est publié. Le cercle d'amis qui se réunissaient chez Marguerite Audoux ou à Carnetin n'existe plus : Michel Yell part en province en 1912, Alain-Fournier meurt en 1914, Charles-Louis Philippe en 1909, Octave Mirbeau en 1917. Ce second roman est tiré à douze mille exemplaires. En 1926, Marguerite Audoux publie De la ville au moulin, puis La Fiancée, un recueil de contes que Flammarion édite en 1932, et enfin Douce Lumière, roman posthume qui sort fin 1937. Ces romans sont des tableaux sociaux et décrivent le travail des femmes et les conditions de vie de celles-ci, les difficultés des relations amoureuses, la mort subite des enfants, le retour du front des hommes mutilés4.
La romancière, décédée le , est inhumée à Saint-Raphaël, où elle a terminé son existence.
Old Soul nous emmène en Mauricie, au cœur du Canada, sur la terre des loups et des habitants des Premières Nations. Quatre voix s’y mêlent et se répondent. En quête de leurs origines, Brindille, Mahican, Emâ et Will nous parlent du courage d’aimer, de se relever encore et encore, et l’on se demande alors : « Qu’est ce qui nous tient quand tout s’écroule ? » Un roman choral haletant, sauvage et sensible qui sent la peur et l’envie de vivre.
On suit Brindille, Will, Emâ et Mahikan, quatre voix, quatre vies qui vont entrer en écho, qui nous font faire des aller-retour dans le temps mais restent assez proches dans l'espace, le Québec donc, et avec une grande partie en Mauricie (lecteur, je t'invite à aller regarder sur Internet quelques images de cette région qui comprend de nombreuses merveilles naturelles). J'ai été particulièrement touchée par les expériences que traversent Brindille et Mahikan, même si toutes viennent éveiller en nous des sentiments de compassion, de tristesse parfois, de révolte aussi. Mais il y a aussi de l'amour, du courage, de l'espoir, de la lumière dans ce récit. On y apprend que la vie peut laisser des cicatrices, qui ne doivent pas nous empêcher de revendiquer notre place et d'être pleinement soi.
On y parle de la violence exercée sur certains enfants, et de la volonté de bien des adultes de l’ignorer ou la minimiser, préférant se dire que d’autres ont vu et n’ont rien dit, ou parleront à leur place. On y parle de reconquête de soi, de liberté, de se (re)trouver, et beaucoup de loups, cet animal si majestueux. Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser tout le plaisir de la découverte.
Nancy Guilbert fidèle à la citation de Boris Cyrulnik : « La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents. », a construit un roman choral vif et palpitant. Quatre jeunes gens s’expriment : Brindille, Will, Emà et Mahikan. Il ne se connaissent pas et n’ont apparemment rien en commun. (...) Le jeune lecteur découvrira que pourtant quelque chose les relient. Vont-ils se rencontrer ? C’est la magie de la vie et celle de ce roman très bien construit. Nancy Guilbert met en scène de puissants sujets dont la famille, la violence, la nature, l’amitié… Un livre positif car les protagonistes vont prendre leur destin en main : « Le jour où j’ai remis ma vie à l’endroit ».