lundi 31 mai 2021

Merveilleuses rencontres et chroniques

 Cette semaine...

Deux merveilleuses rencontres au collège Paul Langevin d'Avesnes-les-Aubert vendredi dernier :

un accueil personnalisé en musique, des quizz, des questions, de l'émotion et des rires.

                                          

                                          

                  



Avec les super 6ème autour des Polars en Nord Junior :



Avec le génial Club de lecture 4ème-3ème autour de Deux secondes en moins



Des cadeaux (des Bêtises de Cambrai et un livre <3,
            des prénoms écrits en police japonaise dans une boîte à thé, un fortune-cookie,


                        les cahiers d'Igor et de Rhéa, des haïkus et des réflexions sur le roman....<3


MERCI infiniment à Sylvie Dumont, professeure documentaliste,
aux professeures présentes, à la Principale du Collège 
et aux élèves tellement impliqué.e.s,
pour votre bienveillance, vos sourires, vos attentions <3


Une mise en avant d'Old Soul :

À La soupe de l'espace de Hyères (mai 2021)

et une très belle chronique





Et une triple Lecture Commune bouleversante de Point de fuite, merci infiniment pour cette brassée de mots-soleil, de mots-étoiles, d'émotion !

Chez Blandine, VivreLivre

Je voulais lire ce roman en prenant mon temps, et j'en ai enchaîné les pages.
Je craignais qu'en allant trop vite, les émotions et situations des personnages ne s'imprègnent pas assez en moi, ce fut tout l’inverse. J’en suis ressortie sonnée. En larmes.
A ma première lecture, comme à ma seconde.

Son sujet est extrêmement fort et difficile. Mais aussi tellement nécessaire.
Dès le début, on devine un étau à la mécanique implacable, une emprise psychologique qui se met insidieusement en place et qui petit à petit, fait émerger les doutes, fragilise la confiance en soi et en les autres, conditionne et enferme les pensées comme les actes.
Et pourtant, tout commence de façon si banale, si anodine...

Comme d'habitude, il s'excuse, il me caresse les cheveux, m'embrasse. Il pleure d'amour comme il dit, parce qu'il a peur que je le délaisse tant il est heureux à mes côtés. Si c'est le cas, pourquoi trouve-il tant de choses à redire ? Pourquoi est-il si colérique certains jours ? Pourquoi m'en veut-il à la première occasion ? Parfois j'ai du mal à suivre son humeur en montagnes russes, mais, toujours, la fragilité comme la force de son être me prennent aux tripes tandis que ses baisers fougueux s'occupent du reste.

Autour de la relation amoureuse, mais toxique, de Mona, Nancy Guilbert et Marie Colot restituent avec un réalisme percutant et glaçant, plusieurs types de relations : familiales, mère-fille, fraternelles, de couple, toutes celles que l'on croit d'amour. 
Mais aussi, heureusement, l'amitié, avec ses évidences, ou les chemins et détours qu'elle sait prendre pour s’exprimer. Outre la voix de Mona, ne s'expriment que celles qui aident et élèvent, celles qui sont positives.

Elles nous décrivent le désir de plaire et la peur de l’abandon comme de perdre ; les comparaisons ; les angoisses physiques, réelles, supposées qui impactent tant ; la mémoire et l’espoir qui emprisonnent ; l'empathie et l'entraide (même si maladroites) ; le pouvoir des mots subtilement tournés ou leur silence fracassant. L'absence de la voix de Joshua, qui n'est retranscrite que par celles de Mona ou Lya, en est encore plus forte, plus malsaine, plus mauvaise.

Les autrices parsèment les pages de références littéraires, musicales, et bien sûr picturales (un index clôt le roman).
À commencer par le nom des trois parties structurant leur récit, qui se déroule sur trois ans, et qui remonte aussi le temps jusqu’en 1994. 

Leurs personnages sont autant de noms que de parcours, de vies, dans lesquelles se reconnaître, un peu, beaucoup, trop...
J'ai été d'autant plus émue que nombre d'échos se sont faits, des clins d'œil, des détails "insignifiants", mais si parlants pour moi, des liens avec des éléments et évènements personnels, dont cette si belle amitié entre Mona et Curry.
Ce roman m'a parlé au cœur, avec le sentiment très troublant "d'en être".

Ça m'angoisse tellement de revivre ça, de le voir se pavaner comme si de rien n'était. De sentir à nouveaux l'impuissance et la terreur ramper au creux de mes veines. Certains jours, certaines nuits, c'est trop.

Livre-objet qui attire, saisit et questionne avec ce rouge omniprésent.
Point de fuite, titre artistique et vital, qui remue et bouscule,  pour un roman résilient et engagé !
Un roman pour s'aider et aider, dans lequel figurent à la fin des sites et numéros d'aide.

Un roman coup de cœur, coup au cœur.


Chez Pauline, Entre les Pages 

L’art est très présent dans Point de fuite. L’ouvrage est divisé en trois parties. Elles sont introduites par des titres d'œuvres picturales : Les Amants (René Magritte), Le Cri (Edvard Munch) et La nuit étoilée (Vincent Van Gogh). Toutes les œuvres citées sont listées en fin d’ouvrage.

***

Dans Point de fuiteNancy Guilbert et Marie Colot parlent d’un sujet fort et difficile. Il faut cependant mettre en avant cette emprise subie par beaucoup, faire s’interroger sur la violence. Pour les victimes, pour ceux qui savent, pour ceux qui n'ont pas encore réalisé. Parce que tout un chacun peut et doit agir. Les autrices réussissent le pari de greffer leur intrigue aux règles d’un divertissement captivant. Il est en effet difficile d’arrêter la lecture. 

Le lecteur est emporté autant qu’il est révolté et touché. Il grandit à chaque page. La réalité est là. Elle est terrible. Mais la lumière est toujours présente quelque part, ou bien elle peut toujours trouver où s’insinuer, il en est convaincu. Point de fuite est un guide magnifique, un “livre étoile”.


Chez Cécile, La maison-Livre :

Le récit est au présent, comme pour mieux faire sentir l'urgence de la situation. Situation de Mona dans le roman, mais aussi situation de toutes les personnes victimes de violences. Cette urgence qu'il y a à partir quand dans le même temps ce départ semble inconcevable. Point de fuite. C'est vraiment ça. 

Dans ce roman choral, il est question de souffrance extrême, mais aussi d'écoute, de bienveillance, d'entraide et d'amitié. 

Nancy Guilbert et Marie Colot sont de véritables brodeuses de mots, qu'elles ont toujours justes.  Le roman est construit comme la toile d'une araignée - araignée qui revient d'ailleurs à plusieurs reprises dans l'histoire - cette araignée qui effraie Mona, l'emprisonne et la paralyse peu à peu. Mais ici la toile s'apparente plutôt à un filet de sécurité, que les autrices élaborent et installent peu à peu pour Mona mais aussi pour le lecteur. S'il t'arrive la même chose un jour, tu auras les clefs, les indices, les outils. 

p.290 Cassien "En cette fin d'après-midi de mars plutôt ensoleillée pour la saison, on se promène, tous les deux. On discute de tout et de rien, je lui lis mon dernier poème et elle me dit que Jeanne a raison, que je dois présenter mes textes, qu'ils sauveront des vies. Ces mots qu'elle emploie, "sauver des vies", me bouleversent et me piquent les yeux, c'est le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait."

Le tout sur fond d'art, de musées et de tableaux, comme pour apporter de la douceur et de la couleur à ce tableau si noir. Point de fuite, c'est aussi un terme artistique. Le choix du titre est très judicieux, il fait tellement sens ! La couverture, ainsi que le livre lui-même, avec sa tranche rouge vif, sont magnifiques. On apprend toujours dans les oeuvres de Marie Colot et Nancy Guilbert et j'adore ça !

Le thème est malheureusement plus que d'actualité. J'ai commencé la lecture de ce roman le jour où les médias nous apprenaient le 39ème féminicide de l'année, une femme immolée par son ex-conjoint, le mardi 4 mai. Je termine cette chronique alors qu'il y a deux jours, une jeune femme de 22 ans a été poignardée à mort en pleine rue par son conjoint. Le 43ème féminicide en France depuis le début de l'année.

Dans une note en fin d'ouvrage, Nancy et Marie rappellent, pour toutes les victimes de violences, hommes et femmes, que cette violence soit physique ou psychologique (jusqu'à l'emprise) les coordonnées d'associations, les numéros de téléphone utiles en France comme en Belgique ainsi que les sites internet accessibles. 

En fin d'ouvrage figure également un index de toutes les oeuvres d'art citées tout au long du roman. J'ai très envie d'en faire un padlet !

Je veux dire ici un immense MERCI à Marie et Nancy pour cette nouvelle oeuvre belle et utile à la fois. Bravo à vous deux pour cette nouvelle prouesse, vous alliez à merveille et avec une grande subtilité l'utile à l'agréable, l'indispensable vérité à l'indicible, la souffrance à la beauté. Et tout cela à quatre mains. Quelle chance pour nous, lecteurs, de vous avoir !

Un grand merci également à Pauline et Blandine, mes complices de lecture. Quel plaisir d'échanger avec vous dans nos lectures communes !

*****

Gros coup de coeur


Et une dernière chronique ici sur Instagram :




Prenez soin de vous, encore et toujours <3


mercredi 19 mai 2021

Les mots d'Hélio remporte le Prix "Tout en auteur" à Tarbes

 

Les mots d'Hélio remporte son septième prix, 
merci infiniment à toutes et tous !
Organisateurs et organisatrices,
professeur.e;s impliqué.e.s malgré la crise sanitaire,
médiathèque départementale, département des Hautes Pyrénees
et tou.te.s les ados votants !


Des vidéos ici



J'ai eu le bonheur de rencontrer six classes en visio les lundi 17 et mardi 18 mai,
mille mercis pour ces échanges !

"Créé par la médiathèque départementale pour favoriser la culture et rencontrer les auteurs, ce prix littéraire connaît chaque année un franc succès auprès des jeunes lecteurs du département. Il aide également au développement de l’esprit critique, à la promotion des auteurs jeunesse et la littérature contemporaine et permet à des adolescents de s’exprimer, quelle que soit le support artistique choisi, en joignant une création personnelle à leur bulletin de vote. Le prix littéraire ados propose une sélection de 12 romans répartis en 3 séries. La sélection est réalisée par une équipe de professionnels de la lecture avec quelques contraintes dans le choix des livres ; un éclectisme dans le choix des thèmes et un choix effectué parmi les titres publiés par des auteurs francophones en 2019. Les adolescents désirant participer peuvent désigner leur titre favori dans la série de leur choix, ils votent ensuite grâce aux bulletins disponibles dans les bibliothèques, librairies et CDI ainsi que sur le site hapybiblio.fr ou via l’ENT personnel de l’adolescent, s’il est élève dans un établissement public. Le vote peut être accompagné d’une création personnelle. Ces réalisations seront valorisées lors de la remise des prix et certaines d’entre elles seront récompensées. Tous les adolescents pourront remporter des chèques « lire » par tirage au sort."


Les autres romans sélectionnés dans sa catégorie : (lien)

 L'année des pierres / Rachel Corenblit / Casterman (2019) 
Engrenages et sortilèges / Adrien Tomas / Paris : Rageot (2019) 
Le gang des vieux schnocks / Florence Thinard / Paris : Gallimard (2019) 
Et la lune, là-haut / Muriel Zürcher / Paris : Thierry Magnier (2019)
Les mots d'Hélio / Nancy Guilbert / Paris : Magnard jeunesse (2019)

Une présentation ici sur la radio Fréquence Luz (lien) :

Présentation de LES MOTS D’HÉLIO, un livre de Nancy Guilbert et Yaël Hassan - Magnard jeunesse, 2019

C'est son deuxième prix du printemps après celui de Marguerite Audoux en avril.

Je rencontrerai les collégiens le 8 juin à Bourges.

Et sinon ?

* Old Soul 

dans le magazine Lecture Jeune,
"Un roman lumineux"


Dans la vitrine de la belle librairie Les cahiers de Colette, rue Rambuteau à Paris

Conseillé par la Librairie Ombres blanches, Toulouse, <3





Old Soul au Québec :)






* Archives détectives dans la Revue Eulalie de Mai éditée par l'Agence Régionale du Livre HDF : merci Alexandra Oury pour ce bel article !


* Royal Special School



Merci à vous et prenez soin de vous :)


mercredi 5 mai 2021

Sélection de Nuit et autres nouvelles


Mon album Nuit illustré par Anna Griot et publié aux éditions Courtes et Longues est en sélection au Prix Imaginales d'Epinal 2021 ! Merci au jury <3




Et sinon ?

 * J'ai reçu l'adaptation en livre-audio de Journal de Bord d'un chasseur de dinosaures 


Un exemplaire est à gagner sur Instagram grâce aux Editions Circonflexe. 



* Dans le cadre de la sélection au Prix "Graines de lecteurs"  des Mots d'Hélio à Pau, une classe de 5ème du collège Ernest Gabard de Jurançon, les élèves ont  effectué une visite de la médiathèque de Pau où plusieurs ateliers leur ont été proposés: échauffement vocal, initiation au montage  audio, et présentation des ressources au service du handicap. 

Je ne peux pas vous transmettre le lien mais vous donne ici un aperçu : beaucoup d'émotion à entendre les voix des enfants et à lire leurs lettres adressées aux personnages du roman.



* De belles chroniques <3


* Chronique d'Old Soul chez Entre les PAGES


Old Soul est un roman de Nancy Guilbert. Un roman polyphonique qui mêle mystère, suspens, aventure et quête identitaire. Un roman aux multiples combats puisque la nature et les animaux sont aussi présents que précieux, et qu’il est aussi question de se saisir de tout son courage pour rester libre ou pour l’être enfin. Nancy emmène ses lecteurs sur des terrains aussi magnifiques que rudes parfois, qu’il faut contempler, dont il faut se servir pour se nourrir et avancer, ou d’où il faut complètement s’extraire. De toute sa sensibilité, elle a créé des personnages on ne peut plus humains : blessés, aussi fragiles que forts. Elle les accompagne tout au long d’un parcours difficile, mais un parcours nécessaire. Brindille, Will, Mahikan et Emâ se partagent la narration de cet ouvrage. Ces quatre voix, ces quatre chemins sont tous captivants. Chaque chapitre est fait pour que le lecteur ne veuille pas arrêter sa lecture. Nancy joue avec ses émotions et ses sensations. Avec son amour des livres et de la musique aussi. Le roman est en effet parsemé de références littéraires et musicales qui permettent d’amener les protagonistes et l’intrigue encore plus loin. Il est impossible de sortir de cette lecture et de ne pas vouloir lire ou relire Jane Eyre ! D’autres notes de bas de page sont consacrées à des précisions culturelles ou historiques. Old Soul est très soigné. La lecture est palpitante, belle, inspirante.


* Chronique d'Old Soul chez Pagecinquantetrois

Il y a plein de raisons pour lesquelles tu devrais le lire. Quatre personnages attachants, des loups, un peu d’histoire du Québec. Une écriture agréable et un rythme qui ne s’essoufle pas.

Chaque chapitre est raconté par un personnage, on avance ainsi en parallèle dans les 4 histoires, et tu devines bien qu’ils vont se croiser (et pas forcement comme tu le penses).Nancy Guilbert y aborde des thèmes comme la maltraitance, les liens familiaux, la liberté. Tout n’est pas rose mais le livre est plein d’espoir. Et bien sûr les loups y ont une place importante, mettant en avant le lien avec notre environnement, la nature et sa préservation.J’ai beaucoup aimé ce roman. Je trainais un peu côté lecture, j’étais dans une phase plus « peinture et reliure » et ce livre m’a fait renouer avec la lecture, pour la première fois depuis plusieurs mois j’ai eu plus envie de lire que de patouiller avec mes pinceaux. Et c’est un signe, ce roman est bon et beau!

* Coup de coeur pour Point de fuite à la médiathèque du Nord


Roman écrit à plusieurs voix, chacun racontant l’enfer de Mona et ses propres soucis. Les poèmes de Cassien, l’amoureux de Lya, apportent une respiration au texte dense et douloureux. Cassien est d’origine rwandaise, il évoque ainsi son histoire. Le rapprochement avec celle de l'auteur Gaël Faye est criante. Tout au long de la lecture de ce roman poignant et mêlant des destins touchants, on a envie de crier à Mona : « Sauve-toi ! ». Dorothée PASQUESOONE, MdN


* Chronique de Point de fuite chez Les lectures de Pampoune

S'il est une collection de romans pour laquelle il faut avoir le coeur bien accroché, c'est bien celle-ci et je dois avouer qu'avec ce roman il y a un certain niveau. Car avec un tel sujet et d'autant plus dans un roman chorale, tout paraissait réuni pour un roman à marquer dans les annales.

Si tout le roman va jouer sur l'aveuglement de Mona envers le garçon qu'elle aime et si le lecteur se réjouit d'avance à l'idée d'en savoir plus que celle-ci, force est de constater que, lors des premiers chapitres, il se fera également avoir par une mise en scène imaginée par les auteures qui laissent entrevoir comment la manipulation peut se mettre en place.

Ainsi, elles parviennent à merveille à mettre en valeur la personnalité des êtres narcissiques et manipulateurs. De quoi faire découvrir ce genre d'êtres dans toute leur perversité à des lecteurs qui en ont parfois entendu parler mais en auraient rarement croisé et seraient bien incapables de les reconnaître dans leur vie quotidienne.

Le lecteur va donc assister, impuissant, à la descente aux enfers de Mona qui ne va pas se rendre compte de ce qu'elle vit. Quand elle s'en rendra compte il sera déjà trop tard. C'est par le biais du roman chorale que le lecteur comprend toute la perversité de la situation et de ce que vont voir les autres personnages plus lucides.

On est alors partagé entre empathie et incompréhension. Car il est bien difficile, comme toujours, de comprendre qu'une victime a des difficultés pour s'enfuir d'une situation impossible. Les auteures nous le présentent alors ici avec beaucoup de force et des situations très réalistes. C'est pourquoi le roman est à la fois très fort émotionnellement, addictif mais aussi très dur pour le coeur et les nerfs.

Bien malin celui qui parviendra à distinguer les deux plumes... Si les premiers chapitres laissent entrevoir une différence de style l'ensemble du roman nous permet très vite d'oublier que deux écritures sont derrière pour un tout qui fonctionne en une unité forte. D'ailleurs, comprenant plusieurs personnages, le roman permet de bien ressentir les différentes écritures en fonction de chaque personnalité.


* Chronique de Point de Fuite Chez Le carnet et les instants 

Dans Point de fuiteMarie Colot et Nancy Guilbert abordent avec un style très travaillé et un grand réalisme l’enfer d’une relation sous emprise et l’ambivalence de l’amour qui la caractérise. Le prisme polyphonique permet de palper l’impuissance des proches qui voient Mona s’éteindre peu à peu et l’importance de la prise de décision de la victime de se sauver elle-même.


Coup de coeur chez Opalivres pour Archives détectives



Nancy Guilbert et Anna Griot conjuguent leur talent pour nous livrer un remarquable travail à quatre mains !
L’une habille de poésie le champ lexical d’un documentaire sur les métiers, les techniques et les missions des archives, l’autre par  le dessin et l’animation graphique enflamme l’imagination et crée un univers fantastique plein de petits détails qui parlent et sont autant d’incitation à savoir regarder et ne pas seulement se contenter de voir. 

Voilà un excellent album  que les jeunes lecteurs pourront appréhender de diverses façons :

– comme un documentaire technique sur le monde des archives
– comme une belle histoire qui fait rêver
– comme une incitation à toucher du doigt l’authentique dans une société numérique où tout devient virtuel. 

Notre jeune héros, quant à lui, finira par trouver, dans un arbre généalogique, la réponse à sa question, celle de ses origines….mais il aura découvert tant de merveilles qu’il y reviendra. N’est-ce pas là l’essentiel ?

Un coup de cœur d’Opalivres pour cet album original, surprenant, pédagogique et poétique ♥  !


 * Chronique de L'odyssée de Kumiko  chez Blog Vivre Livre

Cet album est magnifique.
Ses illustrations sur grandes pages nous transportent dans un Japon fantasmé où l’on retrouve des éléments traditionnels : architecture, cerfs-volants, arbres et fleurs, montagnes, animaux, folklore, personnages, symboles... aux formes typiques qui rappellent les estampes et arts nippons.

Elles se parent de couleurs lumineuses constellées d'or, leur conférant un côté précieux et magique. 
De nombreux détails les parsèment, complétant l’histoire qui nous est contée sur des feuillets comme épinglés dans l’image.

Le texte est délicat et plein de douceur pour nous raconter une quête initiatique devenue légende et fête à célébrer, métaphore de la victoire du Bien sur le Mal, de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la mort, et du renouveau que figure le printemps.


* Chronique de Royal Special School (et une super vidéo par les deux jeunes lecteurs !!)