mardi 13 mars 2018

Marathon de mars et nouveaux avis pour Deux secondes en moins


Programme du 16 au 30 : 23 classes à rencontrer
sans oublier les petits lecteurs pendant les dédicaces.

* Vendredi 16 et samedi 17, je suis invitée à Rugles, en Normandie.


Un salon jeunesse joyeusement porté par Estelle Martin (voir photo ci-dessous) qui a fait un énorme travail de préparation en amont avec les élèves.
Je rencontrerai les classes autour de 5 albums abordant le thème de la nuit et des peurs.



*  Direction le Sud de la France, ensuite, dans le cadre du Prix des Incos
du 19 au 24 mars, autour d'Un Mur si haut.
Dans la Communauté de communes de Sommières d'abord (merci Murielle),
 puis à Hyères (merci Monica, Perrine et la librairie La Soupe de l'Espace).

* Retour dans le Nord pour une intervention avec 3 classes de CP, le 27 mars, à l'Ecole de L'enfant Jésus à Wattrelos. Nous réaliserons un album.
J'y suis déjà allée au mois de février, avec 3 classes de CE1.
Merci Albane et Noémie !

* Direction l'Avesnois, enfin, pour plusieurs rencontres autour du Prix des Incos à nouveau, les 29 et 30 mars. Merci Quentin !

J'espère qu'il me restera des forces pour les mois d'avril et de mai car ce n'est pas fini.
Avec ça, il y a les corrections, les textes à écrire et les préparations d'ateliers ;-)
Merci pour vos petits mots <3

***

Et les retours de cette semaine (chroniques, avis personnels, photos),
qui nous émeuvent toujours, pour Deux secondes en moins,
un mois après sa sortie <3

(c) Photo Les lectures de Fann
J’ai démarré la lecture de ce roman avec une petite appréhension, celle de retomber dans les clichés avec notamment une histoire de romance. Mais les deux auteures ont abordé ce récit intelligemment et on ne tombe à aucun moment dans le pathos. Le chemin sera long avant que les deux adolescents remontent la pente et s’ouvrent à nouveau au monde extérieur. Comment faire face à la colère et apprivoiser sa douleur? Une excellente lecture sur la différence, le deuil et la reconstruction qui mêle habilement humour et émotion. La plume est agréable, fluide et la construction de l’intrigue est pleinement réussie.Un roman qui nous prouve une nouvelle fois que la littérature jeunesse n’a pas fini de nous surprendre et de nous toucher avec l’histoire de ces deux adolescents brisés qui tentent de se relever grâce à la musique.
Tassa dans les myriades 
J'ai été agréablement surprise par ce roman jeunesse au goût si tendre et si doux.Rhéa et Igor sont deux adolescents lycéens très attachants que j'ai adoré suivre dans un roman initiatique dans lequel ils réapprennent à vivre, ... Mais d'une façon différente : l'une avec le manque et l'autre avec la reconstruction physique.Bien entendu les références culturelles ne m'ont pas échappé. Rhéa c'est le prénom d'une titanide, une déesse très importante de la mythologique grecque, fille du Ciel et de la Terre, elle est très connue pour son histoire d'amour dramatique, car son amant se donna la mort. Quant à Igor, comment ne pas se souvenir du Fils de Frankenstein, un film en noir et blanc. Depuis très longtemps la mythologie autour de Frankenstein père veut que son fils dit Frankenstein Junior, s'appelle Igor ou Ygor. Dans ce roman tout est bien réfléchi, et cela se sent dès le départ. Les deux auteures, car c'est un roman écrit à 4 mains, nous mènent là où bon leur semble, au gré des sentiments et des émotions contrastés de nos deux jeunes héros. C'est une magnifique histoire, une ode à la renaissance, au droit à la seconde chance, c'est un hommage vibrant à ces personnes, professeurs ou pas, qui se font les piliers des jeunes, tant dans leur éducation que dans la construction de leur psychisme et de leur culture.Et grâce à un seul personnage, Fred le prof de piano, le roman prend toute son ampleur. Dans la douceur et le charme, les personnages grandissent, dans les explosions de colères et les effusions de joie, dans les peurs et les peines, les angoisses, les souvenirs, les cauchemars et l'envie d'un avenir meilleur. Les passages sur le piano sont très forts et très justes ! Je trouve le postulat du roman réussi et intriguant ! La musique adoucit les moeurs dit on, mais elle guérit aussi l'âme !Les personnages des parents sont très bien décrits. Sobrement. Discrètement. Ils ne prennent aucune place face à leur enfant. Et le clou du spectacle c'est le fameux perroquet, Obama "Yes We Can", messager de l'optimisme  ! Une petite pointe d'humour, beaucoup de tendresse et d'amitié, voilà les secrets ingrédients de ce joli roman, parfait pour les jeunes comme pour les plus grands.Et ça rime en plus !
 * Au bazaar des livres
(…) Je ne vous en dirai pas plus sur l'histoire. Deux secondes en moins est un livre qui m'a beaucoup touchée. Nos deux personnages sont terriblement touchants. Les drames qu'ils ont vécus les ont rendus fragiles et c'est la passion pour le piano qui va les aider à refaire surface. J'avais peur en ouvrant ce livre, que ce soit bourré de clichés, en fait non. On ressent bien la souffrance des personnages. Elle est différente bien sûr.(…)


L'idée d'un morceau à quatre mains pour un roman écrit à quatre mains est vraiment originale. Et je trouve que l'alternance des chapitres Igor/Rhéa fonctionne très bien. On apprend tout doucement à connaître l'un et l'autre et à s'y attacher. J'ai eu beaucoup de compassion pour ces deux adolescents. Le personnage du professeur de piano est également très intéressant, dans la mesure où il est l'adulte à même de comprendre ces deux jeunes. Il ne les juge pas, je dirai même qu'il les accompagne tous les deux sur le chemin de la guérison. Et puis une mention particulière à Obama, un personnage plus qu'attachant. Mais je vous laisse le découvrir.
En conclusion, Deux secondes en moins est un roman jeunesse qui aborde des sujets graves et sensibles. Le style des deux auteures est complémentaires ce qui donne une lecture super agréable.





Les lectures de Fann


LillyMaya
"Tu m'avais dit de prendre une boite de mouchoirs à côté de moi, lorsque je lirais ce roman, mais tu vois, je n'en ai pas eu besoin. J'ai dû m'endurcir un peu au fil du temps ^^"
Alors tout d'abord merci aux auteurs pour ce beau roman. Je l'ai trouvé touchant, juste et bien écrit. Même si je n'ai pas sorti les mouchoirs, j'ai parfois eu les larmes aux yeux ! Mais j'ai surtout souri, merci Obama et Fred qui apportent cette petite touche de légèreté dans ce sujet si douloureux.
J'ai aussi pensé aux personnes qui ont vécu des choses si terribles, à ces interrogations et à cette culpabilité de n'avoir rien vu.
J'ai pensé à la boutique de thé qui se trouve dans ma ville, et puis j'ai aimé la mention des haïkus, c'est un style poétique qui me fascine.
Merci pour l'espoir de votre texte, parce que oui, vous avez pris soin de vos personnages. Ils vont de l'avant.
Il me reste à aller écouter les morceaux de musique dont parle le livre ! 
Le hasard de la vie (mais le hasard fait toujours bien les choses) va mettre sur leurs chemins un merveilleux professeur de piano qui va leur permettre d'entrer en résilience, de reprendre goût à la vie.
Je ne suis pas une habituée des romans pour adolescents mais j'ai trouvé celui-ci remarquable car sans tomber dans le pathos, les deux auteures font entendre les voix de ces deux adolescents confrontés à des drames et relatent parfaitement l'incompréhension des parents qui, même avec la meilleure volonté du monde, se retrouvent démunis face à leurs enfants meurtris.
J'ai trouvé également très bien que la douleur psychologique soit mise sur un plan d'égalité avec la douleur physique.
Le personnage du professeur de piano est remarquable et je goûterais bien à son « thé des sages ».



lundi 5 mars 2018

L'ourse bleue

En ce début de mars un brin glacial,
je partage avec vous la sortie de mon prochain album
mis en images par la talentueuse Emmanuelle Halgand,
édité par les Editions Des Ronds dans l'O.



Pour se protéger des hommes qui la pourchassent sans pitié, 
fascinés par sa peau bleu nuit, 
l'ourse bleue vit cachée dans la forêt.
Mais en entendant les pleurs d'un enfant, 
elle sortira au risque de se faire tuer. 

Il sera disponible le 14 mars en librairie


et il est le fruit d'une rencontre, il y a un an,
à l'extraordinaire salon de Douai.
(Emmanuelle est en haut à gauche).

Ses images appellent à la poésie,
 on a envie de plonger ses mains 
dans la douceur de la fourrure de cette ourse...






Le nom de l'Ourse bleue m'a été inspiré par celui de l'atelier d'artiste
de Stéphanie Augusseau, l'illustratrice d'Un mur si haut.
Son atelier, ici.

***

Et puis des nouveaux avis émouvants
pour Deux secondes en moins,
et vos retours, encore...

(c) Crédit photo : A touch of Blue marine
Sophie songe
C'est l'histoire de vraies rencontres, d'une étoile et d'amitiés inoubliables. On est touché par la sensibilité de Fred, sa bienveillance, son altruisme, en éveil à ces âmes égarées. L'écriture est fluide, émouvante, actuelle et communicative. Elle nous entraîne au cœur des problèmes, nous chahute, nous amène à réfléchir. Petit à petit Rhéa et Igor, à travers la musique et les confrontations à eux-mêmes, s'assouplissent, lâchent prise. Ils vont dénouer des nœuds ensemble, qu'eux seuls sont capable de défaire et surpasser.Le chemin à parcourir est long, lent et douloureux, pourtant nécessaire, essentiel et salvateur. Ce récit nous trouble, nous émeut, nous bouscule beaucoup. Il fait battre notre cœur de tendresse et d'insondables émotions.
Il y a une poésie qui se dégage de ce roman, une étincelle qui jaillit sous nos yeux, l'harmonie du moment, le charme d'une connexion et parfois l'éclosion d'un petit miracle ! Dans une alternance de tons, les notes s'envolent à l'unisson...

Conseil des libraires, Revue Dialogues, page 26


Edit du mardi 6 mars
- Livralire, choix du lundi (avec une petite erreur de prénom)
Deux personnages, deux voix, deux auteurs : Marie Colot raconte pour Théo Igor, Nancy Guibert écrit le témoignage de Rhéa. Le binôme d’écriture dépeint avec justesse et profondeur la reconstruction par la musique de deux ados cabossés. Ni pathos ni mièvrerie ni magie. Plus ou moins bien accompagnés par leurs proches, les jeunes avancent, éprouvant une palette d’émotions. Un très beau roman lumineux et sensible pour tout public à partir de 14 ans.

Un très joli roman jeunesse, dans la parfaite lignée de Nos étoiles contraires de John Green. Un roman bouleversant mettant en scène des adolescents que la vie à laissés sur le bord de la route. La vie de ces deux-là est une plaie ouverte, à vif. Ils ont tout perdu en quelques secondes. Un roman dur mais plein d’espoir. (...)
Les thèmes abordés ici sont très sombres: le suicide, la mort, le drame, le déni, le deuil, la colère, la révolte, la reconstruction. Parce qu’il faut trouver une pierre sur laquelle construire une nouvelle vie, accepter le regard des autres, s’accepter soi-même, pardonner aussi. Il leur faudra faire preuve d’indulgence, d’empathie aussi. Ce qui est loin d’être simple, écouter les autres quand on est plus qu’un gouffre béant de douleur et de ressentiment. Ils devront accepter leur état. Ils devront accepter qu’ils ne peuvent pas tout maîtriser, qu’ils peuvent parfois être les marionnettes d’un destin incontrôlable et impitoyable. Ils devront faire preuve d’une incroyable volonté pour continuer à vivre.
Un très beau roman. Un grand merci à Babelio et aux Editions Magnard Jeunesse.