À vous qui êtes des passeuses et passeurs de livres, je confie Blue et les Grands Jours Maudits. J’espère de tout cœur que son histoire et celle des personnages qui l’accompagnent vous touchera et que vous plongerez dans son univers le cœur frissonnant et la tête en fête.
Quoi de plus merveilleux que d’accompagner ces personnages pas comme les autres pour écrire sur les mémoricides et les autodafés ?
Du plus loin que remonte ma mémoire, cette histoire était inscrite dans mon coeur. À l’âge de 8 ans, j’en traçai les premières lignes, durant un été dans les Alpes de Haute-Provence. Le cœur battant, je racontai l’histoire d’un château qui brûlait. Mes parents, désarmés devant leur enfant qui écrivait des histoires aussi sombres, s’empressèrent de jeter le papier à la poubelle et m’envoyèrent courir dans le jardin. Mais on n’enlève pas une idée aussi facilement du cerveau d’une petite fille tenace. En 2013, je posai les premiers mots de Blue : elle s’appelait alors Myrtille et je n’en n’étais qu’aux premiers balbutiements. L’histoire de ces mémoricides et de ces autodafés à travers le monde me pétrifiait tant que je mis dix ans à la coucher sur le papier.
Il fallait un éditeur tout aussi farfelu que moi
pour accueillir cette histoire un brin rocambolesque… Je remercie l’équipe des merveilleuses Editions Courtes et Longues de l’avoir fait avec
autant d’enthousiasme.
Il y aurait tant à partager autour de Blue et des autres… Tant à dire, aussi, sur la nécessité de préserver l’art, la culture, les civilisations, de lutter contre l’intolérance et l’obscurantisme !
Je
terminerai donc avec cette citation de Henri-Frédéric Amiel que l’on retrouve
en page 141. « La
mémoire fait partie de notre être : oublier, c’est mutiler son âme, c’est dessécher son cœur ;
oublier c’est cesser d’être homme ».
Ne cessons pas de nous battre et d’y croire.
Excellente lecture en
compagnie de Blue !
Nancy