On n'écrit pas parce qu'on a quelque chose à dire
mais parce qu'on a envie de dire quelque chose.
Emil Michel Cioran
Marie et moi continuons à découvrir les chroniques des lecteurs adultes touchés par le roman.
Je les partage ici car vous l'avez sans doute compris, Deux secondes en moins tient une place particulière dans mon coeur.
Pseudo Babelio ANLIXELLE
Je les partage ici car vous l'avez sans doute compris, Deux secondes en moins tient une place particulière dans mon coeur.
Les écrivains mettent une sonde au coeur du monde, Marie Corot et Nancy
Guilbert ont sondé le coeur de deux adolescents blessés par la vie, sauf que
leur roman s'adresse à tout le monde, et c'est là une de ses très nombreuses
qualités.
C'est un véritable coup de foudre qui s'est opéré en moi dès les premières
lignes de Deux secondes en moins. Mille merci donc à Babelio et aux Éditions
Magnard de m'avoir proposée cette merveilleuse lecture. L'âge n'a rien à voir
dans le plaisir des bons textes. En voici la preuve.
Il y a très très longtemps que je n'avais pas fait l'ascenseur émotionnel
avec un livre, et pourtant, dans mes mains, le nombre de livres qui passe
chaque année est très grand. Mais d'une telle qualité, je n'en découvre qu'un
par an, deux... peut - être...
S'il vous plaît, ne réservez pas cette
histoire au public adolescent, ce serait une erreur, car les deux voix
adolescentes qui s'y racontent, qui disent la douleur, et toutes les étapes par
lesquelles l'adversité les oblige à passer, c'est celle de tous ceux qui
traversent un grand drame.
A quinze ans, à trente, à quarante (etc...) le travail d'acceptation, de deuil, en passant par le déni, par la
révolte, entre autres étapes... se fait pareillement.
Deux secondes en moins est donc un texte universel.
Comme autre élément intéressant il y a la musique, elle est LE miroir de
ses deux vies intérieures cassées, et parce qu'elle est thérapeutique, elle les
maintient dans l'action, dans la concentration, dans l'échange, dans
l'instant présent, dans le plaisir, dans le vivant. Grâce à quelques "
magiciens " dont je ne dirai rien, car je ne spolie jamais mes lectures,
on découvre, une fois de plus, que l'art maintient là, ici et maintenant, loin
du néant.
Le grand mérite de cette histoire est également de nous rappeler l'espace
de confiance dont ont besoin les adolescents. Nous les adultes voulons qu'ils
vivent à notre rythme, ne les écoutons qu'au minimum parfois, et ne
sommes souvent pas à même de mesurer les poids qui les écrasent. Marie Colot et
Nancy Guilbert ont travaillé leur sujet. Grâce à elles, leurs personnages, qui
s'expriment à la première personne, en alternance, (Marie C. pour Igor et
Nancy G. pour Rhéa) ont une capacité d'analyse des rapports humains étonnante
et subtile.
Aucun pathos, aucun moment mièvre n' est à relever. Ces dames ont la classe
pour tricoter leur histoire qu'elles servent très délicatement grâce
à une narration fluide, une plume vive et intelligente. Pas un mot de
trop, tout est juste, leur écriture est réaliste et parle directement à notre
conscience. Bravo !
Vous l'avez compris, une grande émotion
maintenue tout le temps de la lecture est ainsi la trame principale de cette
histoire marquante et bouleversante à faire circuler absolument autour de vous
car Marie C. et Nancy G. ont tout simplement signé un livre ... le chant de la
Vie.
Et on en a besoin, à tout âge !
"
Agnès VinotPseudo Babelio ANLIXELLE
En librairie <3 |
(extraits choisis pour ne pas trop dévoiler l'histoire)
(...) A partir de cette rencontre, on va suivre tantôt Rhéa, tantôt Igor.
La musique adoucit les mœurs dit-on, ici elle va être le catalyseur de toutes
les émotions et va être d’une grande aide à la guérison.
J’ai aimé vivre la tristesse, le chagrin, la colère, la désespérance
toutes ces émotions démultipliées parce qu’elles sont vécues par des
adolescents qui les ressentent puissance dix. Les auteurs ont un véritable
talent pour nous transmettre ce délicat passage entre l’enfance et la vie
adulte dans des circonstances dramatiques. Heureusement qu’elles manient aussi
bien l’humour et Obama le perroquet était bienvenu pour faire redescendre la
pression. Le personnage de Fred est formidable et on souhaiterait pouvoir
avoir un Fred dans nos vie, tant il est soutenant et bienveillant. Son côté
zen (...) nous le font aimer, pas uniquement
lors de la transmission de son savoir en tant que professeur de musique mais
surtout dans cette volonté de les aider à passer ce cap si difficile. (...) La couverture avec ses touches de pianos prend tout son
sens dans ce roman qui chamboule et nous fait retomber sur nos pieds en
douceur. (...)
Un magnifique roman qui s’adresse tout autant aux adolescents qu’aux
adultes car je pense qu’il a plusieurs niveaux de lecture.
Edit de 16h, Sur le blog Notes de la bibliothèque(...)
Même si ce roman s'adresse en priorité aux adolescents, leurs parents ne seront pas insensibles à ce récit, où tour à tour, Igor et Rhéa prennent la parole pour nous confier leur mal-être, la difficulté à supporter le regard des autres, leur relation tendue avec leurs parents. Une leçon d'espoir portée par une belle écriture. Merci aux éditions Magnard Jeunesse et Babelio de m'avoir permis de lire ce roman.
Superbes chroniques de votre roman ! Bravo ! J'ai encore plus envie de le découvrir maintenant :)
RépondreSupprimerMerci <3 <3
SupprimerLes mots de ces chroniqueuses (inconnues) m'ont profondément touchée.
Wouahou ! C'est un post très élogieux et qui j'en suis sûre rend justice à ton travail et à celui de Marie Colot.
RépondreSupprimerCela donne encore plus envie de le lire. J'ai vraiment hâte !
A bientôt.
Je l'espère, ce n'est pas évident d'avoir le recul sur son travail alors ce genre de chronique fait du bien.
SupprimerMerci Lamis.
Merci Lamis. J'espère qu'il vous plaira autant que ce que les critiques le disent !
SupprimerDe magnifiques chroniques, qui donnent très envie de faire connaissance avec vos personnages. J'aime ces romans "jeunesse" qui s'avèrent finalement être tout autant utiles aux adultes. Et le votre semble faire partie de cette catégorie! Des retours qui doivent faire bien plaisir, et qui montrent que, comme le dit Cioran, vous avez écrit parce que vous aviez envie de dire quelque chose!
RépondreSupprimerJe vous embrasse et vous souhaite un bon week-end Nancy!
Ce roman fut une nécessité en effet, une urgence...
SupprimerCela me touche que les lecteurs le ressentent, c'est un vrai cadeau.
Très bon week-end à vous aussi, sous le ciel berlinois !
Nancy,
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas encore lu, mais dès les premières pages, et bien que mon âge soit très éloigné de l'adolescence, j'ai de suite ressenti la profondeur et la justesse du récit qui fait écho aux blessures de tout âge.
C'est en effet un roman qui touchera les adultes, et qui, j'e l'espère sera classé plus largement !
C'est merveilleux d'avoir su conjuguer vos sensibilités et vos talents respectifs !
TRES GRAND BRAVO à toutes deux et bonne continuation !
C'est très touchant pour nous de lire vos réactions, (je dis nous car Marie les découvre aussi).
SupprimerC'était notre souhait de réussir à transmettre quelque chose aux ados comme aux adultes...
Merci beaucoup, Tatithé !
C'est peut-être parce que ce roman touche à quelque chose de si essentiel à tous qu'il plaît quel que soit l'âge. Merci pour vos mots, Tatithé !
SupprimerQu elles sont belles les chroniques! Ca donne trop envie!!
RépondreSupprimerBravo Nancy! Ça me touche à chaque fois beaucoup de voir ton beau chemin.
Ces chroniques font en effet partie de celles dont je me souviendrai longtemps.
SupprimerJ'aime cette métaphore du chemin, merci pour ton beau retour.
Ces chroniques me font trépigner d'impatience... J'ai hâte de te lire. Je pense que je n'aurais pas la patience d'attendre que la commande arrive en bibliothèque...
RépondreSupprimerBravo Nancy, bravo Marie...
Je t'embrasse et te souhaite un excellent week-end.
On en avait parlé ensemble et tu étais déjà touchée par ce sujet, alors merci pour tes mots avant, pendant et après l'écriture de ce roman !
SupprimerJe transmets à Marie.
Bon week-end et à très vite !
Merci beaucoup, France et vive l'impatience ;)
SupprimerCes chroniques sont très belles et retranscrivent ce que vous avez voulu dire et transmettre, quelque soit l'âge.
RépondreSupprimerBravo à vous deux!
Merci Blandine, de ma part et de celle de Marie !
SupprimerJ'espère avoir un jour l'occasion d'avoir votre ressenti et pourquoi pas, de lire la vôtre !
Merci beaucoup, Blandine ! Oui, vivement la vôtre si le coeur vous en dit ;)
Supprimercela donne envie de le lire ce 1er roman !!! j'ai hate .....BRAVO !!!
RépondreSupprimerpour une première c'est visiblement une réussite !!
Merci Nadia, je crois qu'Anaïs est intéressée aussi... nous en avons discuté samedi ;-)
SupprimerJe suis bien d'accord avec ça: il n'y a pas de limitation dans l'âge car le deuil et ce qui en découle parle à beaucoup de monde.
RépondreSupprimerOn arrive facilement à identifier une tranche de notre vie personnelle avec cette insurmontable peine qu'éprouve Igor et Rhéa.
Puis le temps fait son œuvre, inexorablement <3.
Merci pour l'espoir qui émane aussi de ce roman. Il fait du bien :-).
Merci Sandra, et merci également pour les photos envoyées qui m'ont tellement touchée.
SupprimerJe suis heureuse qu'il vous ait plu <3
Des mots pour soigner les maux, c'est la meilleure des ordonnances Nancy :-)
RépondreSupprimerJe le crois aussi, Mymi, et je suis persuadée que les livres sont d'excellents médecins :)
SupprimerBonjour Nancy,
RépondreSupprimerJ'avais vu passer l'annonce de ce roman, mais je n'étais pas certaine de vouloir me plonger dans ce sujet douloureux et sensible. Et puis...finalement, les retours que tu partages m'ont fait franchir la porte de ma librairie hier pour aller le chercher.
J'ai dû le commander, il venait juste d'être acheté par quelqu'un ! Je l'ai raté à 5 minutes ! Incroyable ! :)
Il faut aussi que je commande celui que tu as écris sur le Museum d'histoire naturelle de Lille, parce que c'est un peu toute mon enfance !
Bisous
Lucile Z.
Merci de ta confiance Lucile !
SupprimerJe crois, te connaissant, qu'il faut que tu gardes une boîte de mouchoirs à côté de toi... mais que tu vas aimer cette histoire malgré le début difficile.
Tiens bon, sachant que Marie et moi avons pris soin de nos personnages et de nos lecteurs tout au long du livre.
Je t'embrasse !
Chère Nancy,
SupprimerJ'ai refermé ton/votre roman il y a quelques instants.
Tu m'avais dit de prendre une boite de mouchoirs à côté de moi, lorsque je lirais ton roman, mais tu vois, je n'en ai pas eu besoin. J'ai dû m'endurcir un peu au fil du temps ^^
Je m'apprête à poster mon avis sur Babelio, mais finalement je vais d'abord t'écrire, parce que ce n'est pas tous les jours que l'on a la chance de connaitre l'auteur du roman que l'on lit ^^
Alors tout d'abord Bravo, à toi et à Marie pour ce beau roman. Je l'ai trouvé touchant, juste et bien écrit. Même si je n'ai pas sorti les mouchoirs, j'ai parfois eu les larmes aux yeux ! Mais j'ai surtout souri, merci Obama et Fred qui apportent cette petite touche de légèreté dans ce sujet si douloureux.
J'ai aussi pensé aux personnes que nous connaissons qui ont vécu des choses si terribles et à ces interrogations terribles et à cette culpabilité de n'avoir rien vu.
J'ai pensé à toi, en train d'écrire ce texte, m'imaginant ce que tu pensais, ressentais. Je suis impressionnée et fière aussi !
J'ai pensé à la boutique de thé qui se trouve dans ma ville, et puis j'ai aimé la mention des haïkus, c'est un style poétique qui me fascine.
Merci pour l'espoir de votre texte, parce que oui, vous avez pris soin de vos personnages. Ils vont de l'avant.
Il me reste à aller écouter le morceau de musique interprété en duo par Igor et Rhéa.
Avec toute mon amitié,
Lucile Z.
Merci, Lucile, d'avoir partagé ici ce que tu m'avais d'abord écrit par mail, tes impressions au fur et à mesure de la lecture... C'est un très beau cadeau, pour un auteur, de découvrir ce que son livre a suscité chez son lecteur.
SupprimerMerci beaucoup pour ce message que je transmets à Marie.
3 heures de train, entrecoupées de rendez-vous, de correspondances et de temps morts. Alors l'occasion était trop belle.
RépondreSupprimerRhéa et Igor m'ont parlée, à moi, adulte. Ils ont activé en moi des sentiments enfouis. Et ils m'ont terriblement touchée.
Là où vous frappez fort, Marie et Nancy, c'est dans la profondeur des personnages. Je les imaginais vrais. Et je n'avais qu'une hâte, les retrouver et connaître leurs destins mêlés.
Un grand bravo pour le personnage de Fred, qui, sans trop en révéler, est peut-être selon moi LE personnage du récit. Souvent, les personnages dits secondaires sont moins travaillés, plus en retrait. Celui-ci est incroyable.
Un grand bravo pour avoir su rester dans la cohérence alors qu'il apparaissait dans la vie de vos deux personnages.
Marie, Nancy, je vous souhaite de toucher d'autres lecteurs, d'en soulager certains, d'en émerveiller d'autres.
Et, si je mets maintenant ma casquette professionnelle, je nous souhaite une belle future collaboration autour de cette oeuvre, parce qu'il y a vraiment de quoi faire écrire les jeunes sur ces sujets si importants...
A très vite,
Bises,
Prescillia
Quel superbe retour, je suis très émue de te lire, Prescillia.
SupprimerJe suis très heureuse qu'Igor, Fred et Rhéa t'aient embarquée dans leur histoire pendant ce trajet de train. Je suis totalement d'accord avec ton analyse de Fred !
Je serai ravie de pouvoir travailler (encore) avec toi autour de ce roman. Je suis certaine qu'il y aura de quoi faire de beaux ateliers d'écriture...
A très vite !
Merci pour ce très beau retour, Prescillia. Je suis très touchée de savoir que nos personnages vous ont émue et que Fred, ce trait d'union essentiel dans leur vie, vous a touchée !
SupprimerC'est sympa, après avoir pleuré en lisant ton premier post , en lisant votre roman (ce qui ne m'est pratiquement jamais arrivé, je suis un Homme tout de même!) je pleure en lisant les commentaires tellement c'est touchant et vrai!
RépondreSupprimerbah encore bravo à vous deux .
J'espère avoir été un tout petit Fred dans ma vie..
Merci pour ce petit mot <3
SupprimerDécidément, ce roman aura fait pleurer (et rire aussi j'espère) beaucoup de monde, nous y compris, mais sans pathos, nous y avons fait très attention.
Les retours nous touchent beaucoup aussi, c'est le prolongement de l'écriture.
Fred est peut-être bien, comme le dit Prescillia, "LE" personnage du roman, finalement...